Mise au point (PV Rémus)

Une journée grise comme beaucoup d'autre, même si le ciel était bleu avec un beau soleil, elle était grise pour Sirius. En effet en ce moment Sirius voyait toujours tout noir. Cela a duré quelques jours, quelques semaines, quelques mois. Pleins d'évenements s'étaient succédés pour le jeune Gryffondor. Tous plus dramatiques les uns que les autres. Il avait été renié par sa famille et il habitait maintenant chez son meilleur ami qu'il considérait comme son frère, James Potter. Son autre meilleur ami Rémus, l'avait trahis en se rapprochant de Lexa Flower et en devant son ami. Celle qui lui avait briser le coeur, l'âme, lui même. Elle l'avait anéanti et lui, son meilleur ami, enfin c'est ce qu'il croyait qu'il était, l'avait trahi. Il se renfermait un peu plus sur lui même chaque jour. S'éloignant de ses amis, de lui même. Il se perdait dans ses idées noires. Et il en était là, à marcher seul dans le parc ne sachant pas vraiment où aller, ne sachant pas vraiment quoi faire. Il avait envi de crier, de pleurer, de mourir... Oui, pour lui il n'avait plus rien, on lui avait tout pris. La malédiction d'être un Black! Il ne savait plus rien et devenait vraiment méchant, celui qui oserait s'approcher de lui en ressortirait amoché. Aussi bien physiquement que mentalement. Soudain, il s'arrêta devant un arbre, il resta là, à le regarder puis il s'assit dos à lui. Il se mit à penser, il voulait mettre les choses au clair, trouver l'élément déclencheur. Il réfléchissa intensément. Il baissa la téte puis la releva brusquement. Lexa, c'était l'élément déclencheur. Tout était de sa faute. Elle l'avait briser, puis elle avait parlé à sa mère et il s'était fait renié et à cause d'elle, il avait perdu Rémus. Il se jurait de la faire souffrir, de la briser elle aussi...Il se releva et continua jusqu'à arriver au lac. Il s'asseya en face et regarda l'eau ondulé. Ses résultats avaient terriblement blessé du faitde son humeur. Il ne faisait plus ses devoirs, il n'écoutait rien, séchait même les cours. Même si personne ne savait pas où il allait. Il allait souvent dans la salle sur demande, se défouler sur des trucs qu'il trouvait au hasard le plus souvent. Il fut tiré de ses songes par des bruits de pas qui s'arrêtèrent juste devant lui. Il releva la tête et vit Rémus Lupin. Il se releva, lui jetant un regard mauvais. Comme si c'était le moment.

"Qu'est-ce que tu me veux?"

HS: désolé c'est court, mais j'avais pas trop d'idées, je ferais mieux la prochaine fois!

Il faisait beau en cette agréable journée de printemps. Content de revoir enfin le soleil, Remus était sorti se promener. Il avait laissé James sur son terrain de Quidditch et Peter dans la bibliothèque, en train de réviser sous l'oeil attentif de Lily. La jeune fille avait en effet eu le gentillesse de proposer de l'aider, alors que cette tâche revenait presque tout le temps à Remus. Et Sirius ? Et bien, étrangement, il était difficile de discuter avec lui récemment. Il avait l'ai passablement sur les nerfs et se mettait en colère pour presque rien. Alors qu'il marchait le long de la rive du lac, il aperçut Sirius qui rêvassait, assis contre un arbre. Lentement, il s'approcha de son ami. Tout en avançant, il se fit la remarque que si ses yeux n'avaient pas été ouvert, il aurait pu parier qu'il dormait. Sirius sembla revenir à lui en l'entendant s'arreter. Il se leva en posant sur lui un regard mécontent. De toute évidence, il n'avait pas envie de le voir.

"Qu'est-ce que tu me veux?"

La véhémence avec laquelle il prononça ses mots fit frémir Remus. Mais qu'avait-il fait, enfin, pour qu'il lui en veuille autant ? Il soupira doucement avant de répondre, d'un ton calme :

"Rien de spécial. Je me promenais et je t'ai aperçu. Tu avais l'air d'être en train de réfléchir, et comme ça ne t'arrive pas souvent..."

Il s'interrompit en entendant ce qu'il venait lui-même de dire. Il n'avait absolument pas l'intention d'être déplaisant, mais ça lui était sorti sans qu'il s'en rende compte. Il ne pensait pas à mal, et Sirius était manifestement déjà d'une humeur massacrante.

"Enfin, reprit-il, je voulais dire... Tu avais l'air perdu dans tes pensées... Dans la lune, quoi... C'est moi, qui fais ça, d'habitude..."

Il grimaça. Décidément, il était dit qu'ils n'arriveraient pas a discuter aujourd'hui. Plus il parlait, et plus il s'enfonçait. Il bassa la tête, de peur de voir la colère dans les yeux de son ami. Cela lui brisait le coeur, à chaque fois qu'il se fâchait avec l'un des Maraudeurs. Quelle que soit la raison qui poussait Sirius à lui en vouloir, il n'avait vraiment pas envie d'enfoncer le couteau dans le plaie.

"Désolé, dit-il simplement. Mais tu as l'air... Je ne sais pas... différent ? depuis quelques temps. Tu te mets en colère facilement, tu t'emportes contre tout le monde -surtout moi. Tu te fermes dès que tu me vois. Tu n'as pas l'air dans ton assiette... Et ça m'inquiète. Tu sais, Sirius, si tu as des problèmes, tu peux m'en parler..."

Remus espérais vraiment qu'il lui dirait que ça n'était pas grave, que c'était passager et que tout serait redevenu normal la semaine prochaine. Mais quelque part, au fond de lui, il ne parvenait pas à faire taire la petite voix qui lui disait que ce ne serait pas aussi simple. Que ça n'était jamais aussi simple.[color=indigo]

ps : Voilà, ça n'est pas très long non plus, mais je pense que ça nous donnera de quoi improviser pour la suite.

"Rien de spécial. Je me promenais et je t'ai aperçu. Tu avais l'air d'être en train de réfléchir, et comme ça ne t'arrive pas souvent..."

Sirius le regarda intensément. Ca voulait dire quoi ça? Qu'il était impulsif et complètement débile? Alors lui, il en manquait pas une! Non mais quel abruti! C'est pas possible? Sirius ne comptait le laisser s'en tirer comme ça, quitte à le mordre!(façon de parler)

"Ca veut dire quoi? Tu trouves que je suis trop bête pour réfléchir? C'est ça? Pas assez intelligent pour me mesurer à toi? C'est ça que tu cherches à me dire Lupin?"

Il était tellement en colère qu'il l'avait appelé par son nom de famille par idnadvertence.

"Enfin, reprit-il, je voulais dire... Tu avais l'air perdu dans tes pensées... Dans la lune, quoi... C'est moi, qui fais ça, d'habitude..."

Mais qu'est ce qu'il cherchait à faire? La discussion? Ba c'était mal partit, étant donné qu'il était en train de l'énerver de plus en plus.

"Tu veux que je t'y envoie sur la lune?"

Il réagissait comme un gamin, mais bon c'éatit Sirius après tout! Il avait toujours été comme ça.

"Désolé, Mais tu as l'air... Je ne sais pas... différent ? depuis quelques temps. Tu te mets en colère facilement, tu t'emportes contre tout le monde -surtout moi. Tu te fermes dès que tu me vois. Tu n'as pas l'air dans ton assiette... Et ça m'inquiète. Tu sais, Sirius, si tu as des problèmes, tu peux m'en parler..."

Alors là c'était la cerise sur le gateau. Il était complètement à côté de la plaque.

"Premièrement je vais très bien, deuxièment si je voulais en parler ce ne serait pas à toi et troisièmement c'étaoi mon problème!"

Il n'arrivait plus à garder son calme il allait exploser.

"Premièrement je vais très bien, deuxièment si je voulais en parler ce ne serait pas à toi et troisièmement c'étaoi mon problème!"

Remus retint un soupir. Décidément, il n'arriverait à rien aujourd'hui. Sirius paraissait particulièrement de mauvaise humeur. Mais Remus n'était pas dupe. Il connaissait suffisament son ami pour savoir qu'il ne parlait aussi méchament que pour se défendre. De quoi ? Des semtiments, en général. Principalement des siens, d'ailleurs. Il aimait tellement cette image qu'il se donnait : celle du jeune homme entraint et toujours motivé pour faire des bêtises ou pour se mêler des affaires qui n'étaient pas les siennes, mais en même temps froid et distant lorsqu'il s'agit de lui-même. Il avait parfois tendance à se montrer désagréable. Les Maraudeurs ne s'en formalisaient plus. D'habitude.
Mais d'habitude, Sirius ne restait fâché qu'un jour ou deux. Mais cele faisait plus d'une semaine qu'il n'avait pas parlé à Remus. Il l'évitait autant que possible, refusait de lui parler lorsqu'il ne pouvait pas fuir, et pouvait se montrer détestable s'il se trouvait obligé de lui parler. Et Remus en avait vraiment assez. Il était plus que temps que cela cesse. Et le seul moyen d'y parvenir était, il ne le savait que trop bien, de le faire parler. D'avoir un discussion. Une vraie, rien que tous les deux. C'est pourquoi il ne se laissa pas démonter et répondit :

- Peut être bien que ce n'est pas mon problème, en effet. Mais il n'empêche que ça me concerne, car, je ne sais pas si tu l'as remarqué - surement que oui, mais c'est à moi que tu refuses systématiquement de parler. C'est moi que tu évites sans arrêt ! Sans même me donner de raison valable ! Tu trouves ça normal, toi ? Que je ne sache absolument pas pourquoi l'un de mes meilleurs amis s'est subitement mis à me détester ? Parce que moi non ! Je suis concerné, mince ! Si tu as quelque chose à me reprocher, viens au moins me le dire en face !

Il avait crié. Il se surprit de s'entendre parler ainsi. Mais maintenant qu'il était si bien lancé, il fallait qu'il aille jusqu'au bout.

- Alors ? C'est quoi le problème ? C'est à cause d'une de vos blagues ? Parce que je vous ai empêché de faire rétrécir tous les élèves de Serpentard ? Ou est-ce parce que je vous ai interdit de coincer McGonnagall dans sa forme d'animagus ? Franchement, si c'est pour un truc comme ça, c'est vraiment puéril !

Là, il s'arrêta. Pour observer la réaction de Sirius autant que pour reprendre son souffle et se calmer. Il planta ses yeux ambrés dans ceux de son ami. Il attendait quelque chose. Un mot, un réponse, une phrase, n'importe quoi.
N'importe quoi qui puisse lui assurer qu'il voyait juste. Ou qu'il se trompait. Un indice, quoi.

Quelque chose pour s'assurer qu'il n'avait pas définitivement perdu Sirius.

- Peut être bien que ce n'est pas mon problème, en effet. Mais il n'empêche que ça me concerne, car, je ne sais pas si tu l'as remarqué - surement que oui, mais c'est à moi que tu refuses systématiquement de parler. C'est moi que tu évites sans arrêt ! Sans même me donner de raison valable ! Tu trouves ça normal, toi ? Que je ne sache absolument pas pourquoi l'un de mes meilleurs amis s'est subitement mis à me détester ? Parce que moi non ! Je suis concerné, mince ! Si tu as quelque chose à me reprocher, viens au moins me le dire en face !

Sirius l'écouta sans broncher et sans l'interrompre. Il ne savait même pas. Non mais il se fichait du monde ce type! Sirius essaya de se calmer pour ne pas lui mettre son poing dans la figure chose, qu'il avait très envi de faire. Il voulait savoir? Très bien.

"Oui tu as raison, c'est toit que j'ai envi de mettre en pièces. Moi je trouve ça normal vu que j'ai une raison. J'ai deux solutions pour te faire comprendre ton ignorance. Soit tu te fous de ma gueule, soit tu es idiot. Moi je pencherais pour les deux en même temps mais ça c'est à toi de voir."

Il avait de plus en plus de mal à contenir sa colère durant l'échange avec son camarade.

- Alors ? C'est quoi le problème ? C'est à cause d'une de vos blagues ? Parce que je vous ai empêché de faire rétrécir tous les élèves de Serpentard ? Ou est-ce parce que je vous ai interdit de coincer McGonnagall dans sa forme d'animagus ? Franchement, si c'est pour un truc comme ça, c'est vraiment puéril !

Sirius lui lança un regard noir de chez noir. Il se foutait vraiment de lui là.

"Tu sais quoi j'aimerais que ce soit ça. Mais malheureusement pour toi ce n'es pas aussi puéril que tu le crois. Le problème c'est que tu n'es qu'un traître. Et que je t'ai vu avec Flower avec qui tu avais l'air de bien t'amuser."

Il sentit les larmes lui monter légèrement en prononçant le nom de Lexa.

"Tu sais quoi j'aimerais que ce soit ça. Mais malheureusement pour toi ce n'es pas aussi puéril que tu le crois. Le problème c'est que tu n'es qu'un traître. Et que je t'ai vu avec Flower avec qui tu avais l'air de bien t'amuser."

Flower. Lexa Flower. C'était donc cela. Remus ne savait pas exactement quelle était la relation entre Sirius et elle, mais il se souvenait les avoir vus arriver ensemble le jour de la rentrée, en première année. Ils avaient l'air de très bien s'entendre. C'était après la répartition qu'il était peu à peu devenus plus distants. Au début, Remus avait pensé que c'était à cause de la mauvaise entente entre les Gryffondor et les Serpentards (la maison dans laquelle Lexa avait été placée). Puis, en apprenant à mieux connaitre Sirius, il avait compris que c'était plus profond que cela. Mais, avec le temps, il avait fini par oublier. Et puis, il avait été nommé préfet. Lexa aussi. Du coup, ils avaient dû se rapprocher un peu affin de faire connaissance. Lexa était une jeune fille hautaine, qui pouvait facilement se montrer très désagréable. Mais elle était quelqu'un d'intelligent. Et elle avait un sens de la répartie incroyable. Elle détestait les Moldus et méprisait les sorciers dont les parents l'étaient et ceux de sang-mêlé. Mais il lui arrivait de regarder plus loin. Pour une raison que Remus ignorait, elle était avec lui comme avec n'importe qui d'autre. Il découvrait alors une jeune fille souriante et amicale. Bien sur, elle continuait de dire du mal de ceux qui n'étaient pas de sans pur, et de se moquer d'à peu près tout le monde, mais elle pouvait aussi être amicale et sympatique. Même si Remus n'oserait surement jamais l'avouer, il l'appréciait.
Mais en quoi tout cela révoltait-il Sirius ?

"Ecoute Sirius, je ne voulais pas te trahi."

Il grimaça. Il avait parlé au passé sans le vouloir. Pourvu que Sirius ne s'en soit pas rendu compte.

"Je ne veux pas te trahir, se reprit-il. Je ne l'ai jamais fait et je n'ai absolument pas l'intention de le faire."

Il pesait chacun de ses mots. Il devait faire attention. Il le savait. C'était sa chance (peut-être la seule qu'il aurais jamais) de mettre les choses au point avec Sirius.

"Alors oui, j'ai plus d'une fois discuté avec Flower. Oui, j'ai sympatisé avec elle. Et oui, je l'apprécie. Mais je ne comprends pas en quoi c'est un problème pour toi. Enfin je veux dire... pourquoi tu t'inquiètes autant de mes relations avec Flower ? Des relation qui, je te l'assure, ne dépassent pas celles d'un préfet à un autre."

Il avait pris soir d'appeler Lexa par son nom de famille. Il avais également jugé bon d'affirmer qu'il n'y avait rien d'important entre Lexa et Lui. Juste au cas ou Sirius se ferait des idées.
Parce que oui, son amitié avec Sirius était mille fois plus importante pour lui que sa bonne entente avec Lexa. Il était prêt à sacrifire cela si Sirius le lui demandait. mais il voulait savoir pourquoi.

"Alors, Sirius, pourquoi m'en veux-tu EXACTEMENT ? De bien m'entendre avec elle ? Qu'est-ce que tu attends de moi ?"

Il espérait vraiment que cette histoire se terminerait vite.

D'abord, Remus resta littéralement planté sur place, comme si ses pieds s'étaient... non, comme si tout son corps s'était enfoncé dans le sol. Puis, quand il compris vraiment ce que Sirius venait de dire, il remonta à la surface aussi vite que lorsqu'il avait sombré. Il réalisa qu'il devait avoir l'air parfaitement idiot, à le regarder sans bouger, les yeux fixés sur l'étincelle qui brillait dans les yeux de son ami, et oubliant, forcément, de fermer la bouche. Ce qu'il fit immédiatement.
Et ce simple geste transforma son inquiétude et son espoir en colère. C'était une colère froide, mais qui pouvait se révéler, à terme, aussi dangereuse, voire même plus, que celle qui animait Sirius en ce moment. Il fallait qu'il se calme. Il sentait son ami prêt à le frapper. Pourtant, s'il ne se calmait pas très vite, ce serait lui qui donnerait le premier coup de poing. Il savait parfaitement ce qu'il se passerait ensuite. Il connaissait trop bien Sirius pour ne pas douter de sa capacité à démarrer au quart de tour si quelqu'un osait lever la main sur lui. Surtout si, dès le départ, il était déjà en colère contre cette personne.
Mais il ne pouvait pas rester sans rien faire, et partir, comme l'espérait très certainement Sirius. Là encore, il savait que ce qui se jouait en ce moment entre eux deux serait irréversible. S'il tournait le dos maintenant, il n'aurait plus jamais aucune chance de se réconcilier avec lui. Si seulement il lui en restait une.
Il agrippa le bras de Sirius, de peur que ce dernier ne s'en aille. Peut être un peu trop violemment : doser sa force était bien la dernière chose à laquelle il pensait en ce moment. Il devait réagir. Vite. Il fallait qu'il réponde à cette provocation gratuite. Parce que pour lui, ce que Sirius venait de dire n'était rien d'autre que cela. Pourtant, ça lui avait fait mal. Vraiment mal. Sirius venait de lui faire comprendre qu'il ne voulait plus de lui comme ami. Et cela, Remus ne pouvait pas l'accepter.

"Pardon, dit-il. C'est ça que tu veux ? Que je m'excuse ? Très bien ! Alors, je suis désolé !"

Désolé de quoi ? Il ne le savait pas lui-même. Désolé de ne pas avoir parler plus tôt avec Sirius. Désolé d'apprécier la compagnie de Lexa. Désolé de ne pas s'être rendu compte qu'il avait fait souffrir Sirius en se montrant devant lui avec la jeune fille. Ou désolé, tout simplement. Pour tout.

"Mais ne me dis pas que tu n'attends plus rien de moi. ça, je te l'interdis, tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de me dire ça ! Tu n'as pas le droit de me dire qu'après six ans passés ensemble, après avoir été de si bons amis, tout ça peut disparaître, être oublié à cause de... de..."

Là, il ne savait plus si le plus urgent était de retenir ses larmes ou d'empêcher son poing d'aller casser le nez de Sirius. Il préféra continuer de se battre avec sa propre colère, plutôt que d'attiser encore davantage celle de son ami. Parce que c'est ce que Sirius était. Son ami. Qu'il le veuille ou non.
Il sentit les larmes couler sur ses joues.
Mais son poing ne bougea pas.

"De Lexa !"

Pour le coup, c'est lui-même qu'il eut envie de frapper. Avec l'émotion, il avait complètement oublié d'appeler Lexa par son nom de famille. Tant pis. Que Sirius le frappe si cela lui faisait plaisir. Qu'il l'insulte s'il le voulait. Mais Remus ne le lâcherait pas tant qu'il n'aura pas regagné l'amitié de Sirius.

"Alors, je te le répète, qu'est-ce que tu attends de moi ? Que je ne voie plus Lexa ? Que je me mette à genoux devant toi ? D'accord, si tu veux, même si la deuxième solution ne me plait pas du tout, je suis prêt à le faire !"

Pas tellement, en fait. Ne plus voir Lexa en dehors des réunions, à la limite, il pouvait essayer, si c'était le seul moyen pour ne plus voir Sirius dans cet état-là. Mais se mettre à genoux devant lui, c'était quand même autrement plus difficile... Son honneur en prendrait un coup...
Et mince ! Qu'il aille se faire voir, son honneur ! Il n'en avait pas, de toute façon, avant de rencontrer les Maraudeurs !

"Si tu ne veux pas me parler de la raison pour laquelle tu la déteste, je peux comprendre. Je ne te demanderai rien. Mais il n'est pas question de sacrifier notre amitié, tu m'entends ! Ce n'est pas une option !"

Il se tut. Il inspira un grand coup pour se calmer. Une larme salée avait glissé dans sa bouche alors qu'il parlait. Il l'avala.
Maintenant, Sirius pouvait répondre ce qu'il voulait. Il pouvait accepter de lui pardonner, avec une punition s'il voulait.Qu'il l'envoie balader s'il préférait, car Remus avait menti : quoiqu'il dise, il ne pouvait pas obliger Sirius à être son ami s'il n'en avait pas envie. Il le savait. Qu'il lui joue une mauvaise farce s'il en avait envie.
La colère resta, mais la peur devint de plus en plus présente. Sirius avait encore le choix. Pas lui. Il avait tout dit. Il n'avait plus aucun argument.

"Pardon. C'est ça que tu veux ? Que je m'excuse ? Très bien ! Alors, je suis désolé !"

Pardon? Quoi, il s'excusait? Mais pourquoi? Pourquoi maintenat? Sirius fut surpris par la phrase du garçon en face de lui. Il ne savait plus vraiment ce qu'il voulait. Il était complètement perdu. Il sentit l'autre garçon lui prendre le bras mais il n'essayait pas de se dégager pour autant.

"Tu me demandes pardon alors que tu n'es même pas convaincu par ce que tu avances. Comment veux tu que je te crois?"

C'est vrai que Rémus avait l'air de vouloir réparer les choses, mais Sirius n'était pas aussi facile à convaincre, c'était une vreai tête de mule.

"Mais ne me dis pas que tu n'attends plus rien de moi. ça, je te l'interdis, tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de me dire ça ! Tu n'as pas le droit de me dire qu'après six ans passés ensemble, après avoir été de si bons amis, tout ça peut disparaître, être oublié à cause de... de..."

Sirius sentait que Rémus commençait lui aussi à s'énerver mais il ne bougea pas. De toute façon, si Rémus essayat de lever la main sur lui, il ne se laisserait pas faire comme ça. Il avait raison, Sirius réagissait comme un gaminde 5ans qui fait un caprice. Mais ça lui avait fait tellement mal de le voir en compagnie de l'autre. Il baissa la tête gêné. Il s'apprêtait à s'excuser quand il entendit le mot de trop:

"De Lexa !"

C'est pas vrai, il le faisait exprès! Sirius grimaça à l'entente de son prénom. Déjà qu'il avait du mal avec le nom de famille.

"Tu le fais vraiment exprès! Je suis vraiment stupide je m'apprêtait à envisager d'accepter tes excuses, mais apparement tu t'es encore foutu de moi! Tu n'imagine même pas à quel point tu me fais mal. Tu..."

Il s'arrêta quand il remarqua que Rémus pleurait. C'était la première fois ou peut être deuxième qu'il le voyait pleurer. Pourquoi se mettre dans un état pareil? Sirius ne comprit pas pourquoi mais il se sentait mal. D'un côté il voulait lui refaire le portrait et de l'autre le réconforter.

"Alors, je te le répète, qu'est-ce que tu attends de moi ? Que je ne voie plus Lexa ? Que je me mette à genoux devant toi ? D'accord, si tu veux, même si la deuxième solution ne me plait pas du tout, je suis prêt à le faire !"

Sirius souria légèrement arpès l'idée de voir Rémus à genoux. Mais il se reprit vite. Il ne savait pas si il pouvait refaire confiance à Rémus.

"Le fait que tu ne revoies plus JAMAIS Flower ne se pose même pas. Et en ce qui concerne ta deuxième proposition, elle est très tentante mais je ne suis pas aussi méchant que ça..."

Il fit une pose, réfléchissant à ses mots.

"Je ne sais pas ce que j'attends de toi... Pourquoi tu m'as fais ça? Tu savais très bien pourtant mes sentiments vis à vis d'elle... enfin... Pourquoi tu l'as fais? Tu savais très bien que tu me ferais souffrir..."

"Si tu ne veux pas me parler de la raison pour laquelle tu la déteste, je peux comprendre. Je ne te demanderai rien. Mais il n'est pas question de sacrifier notre amitié, tu m'entends ! Ce n'est pas une option !"

Sirius frissona en repensant à sa vie d'avant, à son frère, ses parents, Lexa... Il auait tant aimé que tout ça ne soit pas vrai. Il en avait assez de souffrir... Il hésitait de redonner sa confiance à Rémus.

"C'est peut être égoïste ce que je vais te dire, mais je crois que j'ai déjà assez souffert dans ma vie et je ne veux pas que ça recommence une énième fois. Et pour être franc tu es la dernière personne à qui je pensais en termes de trahison. J'ai... peur de te reddoner ma confiance pour que tu la rebrises encore une fois, parce que là je ne le supporterais pas. Alors d'accord je veux bien essayer de te pardonner mais ça sera long et dur je te préviens. Ne viens pas me voir demain en espérant que rien ne se sera passé parce que ce sera pas le cas. Et je ne te garantie pas que je réussirais, mais je veux bien essayer..."

"C'est peut être égoïste ce que je vais te dire, mais je crois que j'ai déjà assez souffert dans ma vie et je ne veux pas que ça recommence une énième fois. Et pour être franc tu es la dernière personne à qui je pensais en termes de trahison. J'ai... peur de te reddoner ma confiance pour que tu la rebrises encore une fois, parce que là je ne le supporterais pas. Alors d'accord je veux bien essayer de te pardonner mais ça sera long et dur je te préviens. Ne viens pas me voir demain en espérant que rien ne se sera passé parce que ce sera pas le cas. Et je ne te garantie pas que je réussirais, mais je veux bien essayer..."

Remus ne réagit pas. Il avait arrêté de suivre en entendant "je veux bien essayer de te pardonner". Il avait donc encore une chance ! Même le "mais" qui avait suivi ne parvient pas à le démoraliser. Puis il réfléchit à la tirade complète de Sirius. Il allait devoir lui répondre. Il remit son cerveau en marche.
Parce que oui, il l'avait éteint. Remus détestait se laisser guider pas ses sentiments. Cela n'apportait jamais rien de bon. C'est pourquoi il gardait toujours pour lui ce qu'il pensait réellement et se contentait de répondre ce qui convenait le mieux. Mais là, exceptionnellement, il avait préféré suivre son instinct, autant pour ses actes que pour ses propos.
Mais maintenant qu'il avait plus ou moins réussi à convaincre Sirius, il était plus que temps de réfléchir à ce qui allait suivre. Parce que si son ami acceptait de lui laisser une chance, il n'était pas question de la gaspiller pour un mot lâché un peu rapidement. Il prit donc dix bonnes minutes pour réunir les réponses à apporter et choisir précautionneusement chaque mot. Il s'étonna d'ailleurs que Sirius puisse être aussi patient. Cela devait être une véritable torture pour lui, autant que pour Remus.
Avant de commencer, il hocha la tête.

"Bien. Alors, pour commencer, saches que je sais parfaitement ce que ça fait de se sentir trahi... et ne me dis pas que je mens, tu sais très bien que je dis la vérité ! Je sais aussi que tu as déjà beaucoup souffert."

Il ne précisa pas, il savait qu'il n'en avait pas besoin, mais il faisait évidemment référence au passé de Sirius : son frère, sa famille surtout, Lexa aussi, apparemment. Si seulement il l'avait su...

"Et ce n'est absolument pas égoïste de ne plus vouloir souffrir. Seulement.... mets toi deux secondes à ma place. Oui, javais remarqué que tu n'appréciait pas cette fille, mais je ne savais pas pourquoi, tu ne m'en as jamais parlé avant aujourd'hui. Je pensais..."

*Que le simple fait de la voir faire ceci ou cela, ou bien de la voir tout simplement, t'avait poussé à la classer dans la liste des "personnes pas fréquentables"...* termina Remus pour lui même.

Mais il préféra ne pas dire cela à haute voix. Il n'avait d'ailleurs pas prévu de parler de ça. A croire qu'il n'arriverait pas à tenir son coeur éloigné de son cerveau aujourd'hui...

"Je ne pensais pas que la raison puisse être si importante. Il ne m'est même pas venu à l'idée que cela pourrait nous éloigner autant, toi et moi. Sinon, je te jure que je n'aurais même jamais approché cette fille."

"Cette fille" paraissait être plus approprié ici que "Lexa" ou même "Flower".

"Et pour ta confiance... je ne te demande pas de me pardonner. Ni même de me redonner la confiance que tu avais en moi... avant. Parce que je sais à quel point c'est difficile. Mais..."

Il dut s'arrêter pour respirer. Les larmes lui montaient de nouveau aux yeux. Mais il n'était pas question de pleurer une nouvelle fois !
Il leva la main pour demander à Sirius d'attendre. Car s'il le coupait, maintenant, s'il ne le laissait pas parler tout de suite, Remus ne pourrait jamais retrouver la force de le lui dire.

"Une chance. Je ne te demande rien de plus que de me donner une chance de me racheter."

Mais il aurait tellement aimé pouvoir demander plus...

"Bien. Alors, pour commencer, saches que je sais parfaitement ce que ça fait de se sentir trahi... et ne me dis pas que je mens, tu sais très bien que je dis la vérité ! Je sais aussi que tu as déjà beaucoup souffert."

Sirius le dévisagea une seconde. C'est vrai que son ami ne savait pas très bien lui mentir. Et il savait en ce moment qu'il disait la vérité. Même si c'était de plus en plus dur de savoir si les gens lui mentaient ou pas depuis quelques temps. Il préféra quand même mettre ses doutes de côté et de l'écouter. Espérant juste qu'il n'allait pas le regretter. Faire confiance est une chose très délicate. Il faut bien choisir ces personnes à qui on l'accorde.

"Et ce n'est absolument pas égoïste de ne plus vouloir souffrir. Seulement.... mets toi deux secondes à ma place. Oui, javais remarqué que tu n'appréciait pas cette fille, mais je ne savais pas pourquoi, tu ne m'en as jamais parlé avant aujourd'hui. Je pensais..."

Sirius réfléchissa un instant. C'est vrai qu'il n'en avait jamais parlé mais... C'était une situation vraiment compliquée à gérer. Mais il ne pensait pas que Rémus allait se lier d'amitié avec elle. Il ne l'avait jamais fait avec les autres. Alors pourquoi elle? Trop de questions, et pas de réponse comme toujours...
C'est vrai que le jeune homme en face de lui devait se trouver dans un position inconfortable. Sirius était vraiment nul en tant qu'ami. Et même nul tout cour. Il ne termina pas se phrase et Sirius leva les yeux sur lui.

"Tu pensais que je faisais un caprice? Comme toujours... Car je suis quelqu'un de capricieux... et très nul en tant qu'ami. Je te réprimande alors que tout ça c'est de ma faute. C'est vrai je ne t'ai rien dit et tu ne pouvais pas savoir. Mais quand même il y a des limite! Pour moi, ce que tu as fait, c'est encore pire que si James devenait le meilleur ami de Rogue!"

"Je ne pensais pas que la raison puisse être si importante. Il ne m'est même pas venu à l'idée que cela pourrait nous éloigner autant, toi et moi. Sinon, je te jure que je n'aurais même jamais approché cette fille."

Sirius soupira. Il ne savait plus quoi penser. Il avait l'impression que sa tête allait explosé dans la seconde.

"Je te crois... pour cette fois"

C'est vrai... si jamais Rémus approchait de nouveau Lexa, il ne le croirait plus jamais. Et là, il se ferait surement frapper si il revenait en disant "Excuses moi Sirius..."

"Et pour ta confiance... je ne te demande pas de me pardonner. Ni même de me redonner la confiance que tu avais en moi... avant. Parce que je sais à quel point c'est difficile. Mais..."

"Je ne pense pas que tu comprennes vraiment mais peu importe... ce qui est fat est fait. Il faut en subir les conséquences..."

"Une chance. Je ne te demande rien de plus que de me donner une chance de me racheter."

Sirius le regarda longuement. Retournant la phrase dans sa tête avant de se décider.

"D'accord. Je veux bien te redonner une chance. Mais je te préviens, ce sera la dernière."

Remus ne bougea pas. Il laissa à Sirius tout le temps dont il avait besoin pour réfléchir. Il espérait juste que la réponse serait la bonne. Sinon... Que ferait-il si Sirius refusait de lui pardonner ? De pardonner quoi, d'ailleurs ? D'apprécier la compagnie de Lexa ? Remus réalisa soudain que ce n'était pas réellement à lui de s'excuser. De quel droit Sirius pouvait-il lui reprocher de discuter de temps en temps avec elle ? Même ses parents ne l'avaient jamais empêché d'être ami avec qui que ce soit. La preuve était qu'ils n'appréciaient pas vraiment les Maraudeurs. Ils les trouvaient trop... trop tout, en fait. Pas assez sérieux, ça, c'était certain. Et Sirius n'était pas son père. Il ferma les yeux pour chasser cette idée. Il ne devait pas penser comme cela. Il s'excusait d'avoir blessé Sirius. Pas son père. Son ami.
Il devait lui pardonner. Il le fallait. Cette amitié avait été tellement précieuse pour Remus qu'il savait qu'il ne parviendrait jamais à s'en remettre si Sirius l'abandonnait. Comme il en serait de même si James ou Peter était à la place de Sirius. Il ne pourrait tout simplement pas oublier cette si belle amitié. Et s'il devait un jour être définitivement privé de l'un d'entre eux, il le savait, ses souvenirs le...

"D'accord. Je veux bien te redonner une chance. Mais je te préviens, ce sera la dernière."

Remus avait sursauté. Etre ainsi tiré de ses pensées avait quelque chose de dérangeant. Où en était-il déjà ? Non, c'était assez. Qu'importe ou il en était. Sirius venait de lui donner un seconde chance. C'était tout ce qui comptait.
Soudain, un grand sourire fendit en deux son visage. Sirius lui donnait une autre chance ! Il ne l'avait pas perdu ! Cette pensée se répandit en lui un une fraction de seconde. Et tous ses soucis furent balayés. Définitivement. Enfin, pas tout à fait, mais dans l'immédiat, rien n'aurait pu lui faire perdre son sourire.
Il s'avança vers Sirius. Il se retrouva à mois d'un mètre de lui, prêt à le serrer dans ces bras.
Non ! C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idées, même. Il risquait de le mettre en colère et de le voir revenir sur sa décision. De peur de faire un mauvais geste, il mis ses deux mains dans sont dos, et recula de quelques pas. Il valait mieux éviter les effusions de sentiments, il le savait. Maintenant, Sirius lui ferait regretter le moindre faux pas.
Ne sachant pas quoi dire, il se contenta d'un simple "Merci".
Il se jura intérieurement de s'excuser auprès de Lexa lors de la prochaine réunion et de lui demander de ne plus se voir en dehors de leurs heures de réunion et de patrouille commune. C'était le mieux à faire pour l'instant. Plus de discussions qui s'éternisent au coin d'un couloir, au sortir d'un cours, ou à la bibliothèque. Pas jusqu'à ce que Sirius lui ait expliqué les raisons pour lesquelles il détestait tant Lexa.
Debout à quelques pas de Sirius, n'osant pas bouger ni parler, Remus attendait patiemment qu'il dise quelque chose. Parce que dans l'immédiat, ce n'était pas à Remus de prendre la décision de terminer cette discussion. Ni même de la continuer. Il voulait laisser son ami décider de la suite. S'il voulait que Remus reste encore un peu avec lui, il resterait, mais s'il préférait rester seul, alors il partirait. Justement parce que Sirius était son ami.

Sirius vit Rémus avancer puis reculer. Il ne comprit pas trop... Mais bon, passons. Le fait est qu'il réfléchissait à une chose très importante : avait-il fait le bon choix? Il avait choisi d'écouter son coeur plutôt que sa raison (qui sembl eêtre partie en vacances en ce moment...), il l'avait déjà regretté ce choix dans le passé. Mais il connaissait Rémus depuis longtemps. Même si ça ne veux rien dire. Il connaissait Lexa depuis longtemps... Non, non, non! Rémus Lupin et Lexa Flower n'avaient aucun points communs. A part le fait qu'ils étaient tous les deux préfets. Rien ne les rapprochaient... Pourtant, ils s'étaient rapprochés. Ce qui avait failli tuer l'amitié de Sirius et Rémus mais...

"Merci"

Cette phrase, ou plutôt ce mot avait fait sortir Sirius de sa rêverie. Il regarda Rémus dans les yeux. Non, ils n'avaient rien en commun. Rémus était sincère, il le voyait dans ses yeux. Sirius était rassuré mais il avait toujours une certaine peur en lui. Il avait peur que Rémus ne tienne pas parole. Même si il savait que Rémus n'était pas du genre à trahir sa parole, c'était comme ça.

"Tu n'as pas à me remercier."

Sirius se sentait coupable de mettre son ami dans cette situation plus qu'embarrassante. A présent, toute sa colère était appaisée. Il avait tendance à se mettre en colère en un quart de seconde, mais pour se calmer c'était une tout autre affaire.
Les deux se regardaient sans parler. Sirius décida enfin de briser le silence.

"Bon, et ba je vais te laisser tranquille tu as surement mieux à faire, que te faire accabler de reproches... Alors j'arrête de t'embêter. A plus tard Rémus."

"Tu n'as pas à me remercier."

C'est la seule réponse que donna Sirius. Et elle signifiait beaucoup. Premièrement, qu'il n'avait pas aimé être en froid avec Remus. Deuxièmement, qu'il ne lui en voulait plus à présent. Et enfin, que même si cette histoire n'était pas oubliée (Remus connaissait trop bien son ami pour savoir qu'il n'oubliait jamais), il acceptait de la mettre de côté et surtout de lui pardonner. Pour de bon.
Voyant sans doute que Remus ne bougeait pas (et n'avait pas l'intention de le faire), Sirius reprit :

"Bon, et ba je vais te laisser tranquille tu as surement mieux à faire, que te faire accabler de reproches... Alors j'arrête de t'embêter. A plus tard Rémus."

Remus ne put s'empêcher de sourire encore plus. D'ailleurs, il ne pensait même pas que c'était possible. Mais non. Il n'avait vraiment rien à faire de mieux que de "se faire accabler de reproches". Dans l'immédiat en tout cas. Sirius ne pouvait certainement pas l'embêter en lui disant qu'il ne lui en voulait plus. Mais bon. Il pouvait bien le laisser partir. Quel droit avait-il de l'en empêcher, d'ailleurs ? Tant qu'ils partaient avec un "à plus tard".

"Oui. A plus tard."

Remus ne savait pas si Sirius avait entendu cette phrase qu'il avait à peine murmuré. Son ami lui avait tourné le dos et s'en allait déjà vers l'école. Il le regarda partir et s'autorisa un soupir de soulagement. Cette discussion avait été quelque peu tendue et fatigante, mais elle s'était bien terminée, et c'était tout ce qui comptait.
Finalement, il se mit lui aussi en route vers le château, le sourire aux lèvres et le coeur moins lourd.