Le pays des sucreries est censé être un paradis, mais je suis tombée sur le diable... [Sirius]

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☆LEXA ▬ SIRIUS ☆

Une fois n’est pas coutume, Lexa semblait de bonne humeur. Et oui, l’impassible jeune femme à la chevelure dorée laissait transparaître autre chose que son habituel masque glacial et quelque peu effrayant, un petit sourire joyeux pointant au bout de ses lèvres. C’était étonnant. Toujours aussi propre sur elle, la sang pur était vêtue d’une robe coupée dans un tissus épais et coûteux, d’un beau et profond bleu nuit, qui lui tombait sur les genoux. Des collants noirs et une paire de bottines bleus la protégeaient de l’air glacial qui régnait dehors, avec l’aide de son long pardessus sombres ; ouvert pour le moment, laissant visible son décolleté et le pendentif en argent qui y pendait. Les cheveux attachés en un chignon élégant, la demoiselle marchait calmement.
La préfète s’en revenait tout juste de Pré-au-Lard, mais pas les mains vides. En effet, elle ramenait au passage quelques petites emplettes, la majorité venant du magasin de farces et attrapes et de Zonko, la boutique de sucreries ; que tout le monde connaissait, et tout le monde aimait. Elle portait à bout de bras quatre gros sacs remplis presque à ras bord de petites douceurs comme de la patacitrouille, des chocogrenouilles, des plumes en sucres... Sans oublier tout un tas de gadgets amusants, comme une poche de boue qu’elle allait déposer sur le dessus de lit de sa voisine de chambre pour que le lendemain matin, elle soit très agréablement réveillée par le liquide boueux. Certes, ce n’était pas un comportement digne d’une préfète, mais d’un Serpentard, si. Lexa avait pris l’habitude de régler ses comptes en petites répliques bien placées, rumeurs dévastatrices et farces viles faites par des moyens détournés comme celui-ci, afin qu’on ne découvre jamais qu’elle en était l’instigatrice.Et oui, c’est qu’elle y tenait, à sa réputation d’élève modèle, blanche comme une colombe. Même si c’était faux, avoir l’avis positif de ses professeurs et de ses camarades pouvait toujours servir. Et Lexa faisait tout pour que ses intérêts soient servis au mieux, même si pour cela elle devait utiliser la persuasion et la manipulation, surtout.
La belle jeune fille marchait à pas mesurés le long du sombre couloir. Elle arrivait bientôt à sa salle commune, plus que quelques minutes et elle y serait. Lexa avait un point faible, un coup de cœur pour les bonbons et tout ce qui était sucré depuis qu’elle était gamine. Elle pouvait en manger des tas et des tas sans s’arrêter, et sans prendre un kilo, bien heureusement. Mais elle tenait au fait que ce pêché mignon reste secret, car cela ne faisait pas très « potiche de Serpentard ». En effet, les filles de cette Maison prenaient grand soin qu’on ne les voit manger que le strict minimum, et le tout avec grâce, bien entendu. Lexa elle-même se tenait à cette « tradition » afin de ne pas sortir du lot, que personne ne remarque qu’elle était différente de ces idiotes qui gloussaient au passage de quelques beaux garçons.

Mais malgré ces quelques pensées agaçantes, Lexa était incroyablement sereine et guillerette, ayant hâte de pouvoir déguster ses achats. Malheureusement, il semblait que le sort s’acharnait contre elle. Alors qu’à cette heure là tous les élèves étaient encore à Pré-au-Lard, il fallait que les quatre qu’elle souhaitait le moins rencontrer aient décidés de lui pourir la vie. Qu'elle chance...
Des rires masculins retentissaient non loin de là, dans moins d’une seconde ils seraient là. Lexa eut à peine le temps de reprendre une expression impassible que les individus tournaient à l’embranchement et tombaient sur elle, plantée au milieu du couloir parce qu’elle venait de reconnaître leurs visages, et que ça ne lui plaisait pas. Le visage soudainement figé, comme la glace, Lexa les observa froidement, tentant de dissimuler ses différents achats derrière son dos. Mais c’était peine perdue. Ils allaient découvrir sa passion pour les sucreries. Mince.

"Tiens Blondie! Alors on n'a pas tenu son régime?"

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☆LEXA ▬ SIRIUS ☆

Autant dire qu’un seul regard avait suffi, et l’étonnante légèreté qu’elle ressentait s’envola comme un filament de fumée. Elle n’avait jamais eu de chance, que ce soit enfant, ou aujourd’hui. Certes, les autres pouvaient penser le contraire, vu qu’elle était maintenant l’une des filles les plus adulées de l’école, la plus populaire de sa Maison, préfète parfaite aux notes toujours excellentes, à qui tous les garçons ou presque faisaient de l’œil… Mais non. Cela n’était rien aux beaux yeux de Lexa, qui aurait volontiers tout abandonné pour être acceptée par sa sœur ingrate, pour se débarrasser de sa maladie, et surtout… Pour effacer le passé. Toutes ses erreurs. Toutes ses douleurs. Son beau-père, la jour où il l’avait torturé. C’était le second jour le plus douloureux de sa vie. Le deuxième seulement, car être torturée physiquement n’était rien comparer à être abandonnée par celui pour qui elle aurait donné sa vie, celui qui faisait resplendir ses journées bien plus que le soleil. Celui pour qui son cœur battait.
Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, Lexa était une femme forte, au tempérament glacial et volontaire. Un grand avenir s’ouvrait devant elle. Elle n’avait donc pas à se tracasser avec des sentiments ou des regrets. Il lui suffisait de se venger. C’était tellement plus simple, de faire passer l’amour pour de la haine. Se couvrir les yeux pour s’empêcher de réaliser la vérité.

"Tiens Blondie! Alors on n'a pas tenu son régime?"

Les lèvres de Lexa s’étirèrent en un sourire dédaigneux, ce sourire qui était maintenant sa marque de fabrique. Plantant ses yeux dénués d’émotions dans les prunelles de Sirius, qu’elle trouvait si belles autrefois, la belle jeune femme lui montra ses paquets.

« Tu en veux peut-être Black ? Ne fais pas semblant, je sais que tu en meurs d’envie. C’est vrai que d’entre nous deux, c’est toi qui te goinfre le mieux, non ? »lui répondit-t-elle immédiatement de sa voix sarcastique. Qu’il pouvait-être agaçant, tout de même ! Pour une fois qu’elle se sentait plus ou moins bien, il fallait qu’il intervienne. Qu’il fasse remonter à la surface de douloureux souvenirs qui faisaient apparaitre un pli soucieux sur son front.
Lexa balaya du regard les trois garçons qui accompagnaient son ennemi. D’abord, Pettigrow, sur lequel elle ne pris même pas la peine de poser les yeux tant il lui semblait sans importance, inutile et… Tellement transparent ! Ce froussard idiot faisait vraiment tâche parmi ce groupe, c’était sans dire ! Ensuite venait Potter, cet idiot congénital qui se croyait plus beau et plus fort que tout le monde. Quoique, Black était pas mal dans le genre, aussi. Et enfin, pour finir en beauté, Remus Lupin. C’était le seul de la bande que Lexa supportait, et même, secrètement, appréciait. Bien sur leur amitié restait secrète, enfermée dans les murs de la bibliothèque ou ils avaient faits connaissances. Il y avait peu de personnes qu’elle pouvait dire apprécier même un minimum, mais elle faisait en sorte de ne pas leur poser de problème. C’était sûr que si Sirius et compagnie l’apprenaient, ils n’allaient pas être contents.

« A ce que je voix tu es toujours avec ta bande de nullos… Les Maraudeurs, c’est ça ? J’imagine que vous étiez ivres morts lorsque vous l’avez choisis, non, vu le ridicule du terme… » dit-elle enfin en esquissant de nouveau un sourire ironique, et en détournant le regard de Lupin. Pour ne pas qu’ils remarquent quelque chose…

Bon voilà, on y était. Une longue et vive "discussion allait débuter. C'était ça tout le temps, n'importe où n'importe quand... Dès que Lexa et Sirius se voyaient ça partait en grand n'importe quoi. Ils se detestaint d'une haine profonde. Depuis ce jour que Sirius a maudit de son éxistence. Il ne pouvait pas la supporter, elle et ses grands airs de miss parfaite. Il avait l'impression qu'elle moquait de lui en permanence. (pas du tout parano le gars...)Ils se detestaient tellement qu'ils en fasait des compétitions. Qui sera le meilleure en tel ou tel domaine. En ce moment c'était les conquêtes "amoureuses". Sirius savait qu'il était bien meilleur qu'elle. Il lui suffisait de claquer des doigts pour avoir la fille qui lui plaït. Mais même si ils se disputaient souvent, ce n'était que des combats verbales. Si ça continuait, un jour ils en viendraient aux baguettes!

« Tu en veux peut-être Black ? Ne fais pas semblant, je sais que tu en meurs d’envie. C’est vrai que d’entre nous deux, c’est toi qui te goinfre le mieux, non ? »

Il la regarda méchamment, avant de la dévisager et de faire un sourire sadique. Bon elle avait peut être vu juste sur le fait que c'est un goinfre, mais il n'était pas pire qu'elle. Plutôt mourire! Il ne s'avouait pas vaincu pour autant, il avait pleins de ressources!

"Non Barbie, ça va aller! Je ne voudrais pas de priver du seul bohneur que tu tiens entre tes mains, toi qui est si malheureuse! Bien que cela ne me ferait pas plaisir de t'achever!"

Il avait dit le début de sa phrase sur un ton sarcastique, mais ses derniers mots étaient blessants et réalistes. Elle l'avait abandonné, lui qui comptait tellement sur elle... Il avait ce jour là décidé e ne plus jamais faire confiance à personne, sauf évidemment à ses trois amis.

« A ce que je voix tu es toujours avec ta bande de nullos… Les Maraudeurs, c’est ça ? J’imagine que vous étiez ivres morts lorsque vous l’avez choisis, non, vu le ridicule du terme… »

Bon, là elle s'avançait sur une pente dangereuse. Encore qu'elle taille Sirius, ça il pouvait comprendre, mais qu'elle s'emprenne à ses amis, ça il ne le supportait pas.

"Vas-y critique. Moi au moins j'ai des amis fidèles, pas des larbins comme toi! Tu vois nous au moins on sait s'amuser! Si ça te plaît pas, tant pis, on se passera de tes commantaires"

Non mais pour qui elles se prend cette garce?

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☆LEXA ▬ SIRIUS ☆

Les paroles de Sirius agirent bien mieux qu’une douche d’eau froide sur Lexa, qui sembla se pétrifier littéralement sur place. Son visage, figé, et son regard soudainement lointain devaient sans doute intriguer les quatre garçons qui l’observaient toujours. Oh, que ce Black de malheur devait être satisfait de lui ! Sans doute ne comprenait-t-il pas l’horreur de ce qu’il venait de dire. Ce que cela provoquait chez elle. Comme si tout son être s’était soudainement congelé, ses pensées se figeant, le temps lui-même semblant ralentir. Le ton de Sirius agissait comme on couteau que l’on retournait dans une plaie qu’elle croyait cicatrisée, mais qui à l’ instant même se rouvrait et saignait plus que jamais. Sans même le savoir, il venait de toucher à un sujet qu’il ne fallait surtout pas aborder. Non, car cela ne pouvait que lui rappeler son beau-père, le fameux jour où il l’avait torturée… Sa mère si insensible. Sa sœur qui ne l’avait jamais considérée comme autre chose qu’une faible malade qui risquait de mourir à tout moment.
Lexa ne poussait pas l’égoïsme jusqu’à dire qu’elle était la fille la plus malheureuse de la terre, non. Mais elle savait bien que sa vie avait été particulièrement pauvre en ce qu’on appelait « bonheur ». Oh qu’elle haïssait ce terme ! Si niais, qui n’était donné qu’aux quelques chanceux qui par leur égoïsme et leur lâcheté pensaient que tout allait bien dans le meilleur du monde dès qu’il y avait une goutte de ce bonheur maudit. Mais elle savait que cela n’effacerait jamais les brûlures de ses souvenirs les plus douloureux. Et les paroles de Sirius firent naître en elle l’une de ces colères, phénoménales, incontrôlables, qui vous font oublier toute prudence, toute bonté d’âme ; vous poussant à faire souffrir pour oublier soi-même sa douleur. Elle ne lui pardonnerait pas d’avoir prononcé ces mots. Il ne savait pas ce qu’il disait. Ne savait rien.

« Que sais-tu de ma vie, dis-moi, Black ? Je vois dans tes yeux que ce n’est que néant. Tu n’es qu’un ignare qui ne connaît rien à rien, qui croit saisir une chose qu’il est loin de même effleurer. » commença-t-elle, voulant se libérer de cette sourde douleur qui pulsait dans sa tête. Sa rage devait sortir. Elle voulait le punir pour son égoïsme et ces mots obscènes.

« Si, si, j’insiste, Black. C’est moi qui ne voudrais pas te priver du seul bonheur qui te tend les bras. C’est vrai que, depuis que t’a famille t’à renier, tu n’as plus grand-chose. Si ce n’est la certitude d’être abandonné par tous. D’être la risée de chaque sorcier posant le regard sur toi. En vérité, Sirius Orion Black, tu n’es qu’un traître à ton sang, un raté qui tente de se persuader lui-même qu’il est quelque chose, alors qu’en fait il n’est rien. Rien. » débitât-elle d’un ton coupant telle la lame d’un couteau, cruel, un ton qui se voulait blessant et convainquant. Il n’y avait plus moindre trace d’amusement sur le beau visage de Lexa, dont l’expression, d’une impassibilité totale et effrayante, avait de quoi donner des frissons de peur. Lexa était certes réputée pour son calme légendaire, sa maîtrise d’elle-même à toute épreuve. Là encore elle était impressionnante par le fait que, malgré la rage qui rongeait son être, elle réussissait à paraître totalement et incroyablement impassible.

Un sourire presque sadique s’étira avec une lenteur exaspérante sur les lèvres de la jeune femme qui, lâchant son sac de provision qui allait répandre son contenu sur le sol, posa sa main sur sa hanche droite, dans un geste clairement provocateur.

« Alors, Black. Que cela te fait-il, qu’on te dise tes quatre vérités en face ? J’imagine que cela doit-être dur de perdre tout ce à quoi tu étais attaché en une fraction de seconde. » annonça-t-elle d’une voix toujours aussi tranchante. Oh oui, elle savait ce que cela faisait. En quelques instants à peine, elle avait perdu le peu qu’il lui restait. Sirius. Sa sœur. Son innocence. Aujourd’hui, plus rien ne comptait d’autre qu’elle-même, puisque tous les autres l’avaient trahis. La douleur était telle, la rage si puissante qu’elle s’apprêtait à tout emporter sur son passage. Lexa savait comment blesser autrui en lui annonçant ce qui lui était le plus infernal. Habituellement, elle se retenait, puisque personne n’arrivait à autant la faire sortir de ses gonds que Sirius.
Mais il avait dépassé les limites.
Il avait libéré la tigresse enragée, haineuse envers tout autre qu’elle, qui sommeillait en Lexa.
Et elle avait bien l’intention de le lui faire regretter.

« Que sais-tu de ma vie, dis-moi, Black ? Je vois dans tes yeux que ce n’est que néant. Tu n’es qu’un ignare qui ne connaît rien à rien, qui croit saisir une chose qu’il est loin de même effleurer. »

Sirius la regarda mauvais. Qu'est-ce qu'elle croyait? Quelle était la seule à avoir des problèmes? Elle pouvait toujours essayé de lui faire mal, il était déjà brisé de par tout, il n'était plus rien, plus personne... Sa vie n'avait plus aucun sesn à présent, personne n'avait besoin de lui, il ne se supportait même plus lui même. Mais il pouvait toujours essayé de lui faire mal à elle.

"J'en sais assez pour savoir que tu n'es qu'une sale garce. Peut être que je suis tout ce que tu m'as dis, mais moi je n'ai trahis personne. Tout ce qu'il m'arrive c'est de ta faute."
Il la tenait pour responsable de ses malheurs. C'est vrai, elle l'avait trahi, il avait sentit son coeur se briser en des milliers de morceaux irréparables. Elle avait été sa seule amie durant tant d'années. Et voilmà où ils en étaient arrivés, à des extrêmités pareilles. C'était vraiment grave.

« Si, si, j’insiste, Black. C’est moi qui ne voudrais pas te priver du seul bonheur qui te tend les bras. C’est vrai que, depuis que t’a famille t’à renier, tu n’as plus grand-chose. Si ce n’est la certitude d’être abandonné par tous. D’être la risée de chaque sorcier posant le regard sur toi. En vérité, Sirius Orion Black, tu n’es qu’un traître à ton sang, un raté qui tente de se persuader lui-même qu’il est quelque chose, alors qu’en fait il n’est rien. Rien. »

C'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Comment elle le savait cette sale peste? Sirius sentit son sang bouillir à l'intérieur de lui. Son coeur battre dans ses tempes à lui faire mal. Il sentait sa vue se brouiller par le début de larmes de colères. Bref, il perdait le contrôle de lui même. Il sortit sa baguette pour lui faire payer, mais il sentit un bras le retenir. Il se retourna et aperçu Rémus. Il lui lança un regard noir.

"Arrête, lui dit-il, Sirius ne fait pas ça, ça n'en vaut pas la peine..."

Sirius n'en revenait pas, comment pouvait-il dire ça?

"Qu'est-ce que tu en sais? Tu ne sais rien de moi, vous tous vous ne savez rien. Comment oses tu la défendre? C'est toi le traître!"

Il se retourna vers Lexa toujours la baguette à la main.

"Et toi, comment sais tu ça espèce de salo**?"

Il voulait savoir à qui il devrait exploser la tête.

« Alors, Black. Que cela te fait-il, qu’on te dise tes quatre vérités en face ? J’imagine que cela doit-être dur de perdre tout ce à quoi tu étais attaché en une fraction de seconde. »

Là c'était vraiment trop, il voulu lui sauter dessu mais Rémus l'attraoa pour essayer de le canaliser, mais eu du mal, James vînt donc l'aider.

"Lâchez moi! Je vais la tuer, je vous jure que je vais la tuer! Cette sale garce!"

Pendant cette "agréable" discussion, Rémus ce prit un coup de coude dans le ventre ce qui lui fit lacher prise, Sirius de nouveau libre le regardade travers.

"Espèce de traître..."

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☆LEXA ▬ SIRIUS ☆

Lexa savait bien qu’elle avait été trop loin. A un point de non-retour ou il lui serait sans aucun doute impossible de réparer tous les morceaux brisés de son ancienne elle, de sa relation avec Sirius. Mais elle ne regrettait rien. Du moins, c’était ce qu’elle se disait, pour se voiler la face. Car Lexa savait, qu’au fond, même si Sirius l’avait lâchement abandonnée, même si elle avait dû seule survivre face à la violence de son beau-père et au manque de réaction de sa mère, elle continuait à l’aimer. A l’aimer de cet amour innocent qui berçait son enfance, à se rappeler de petit garçon joyeux et amusant avec qui elle rêvait de liberté, d’un nouveau destin. Sans doute aurait-elle terminée comme lui, à quitter sa famille et à se rebeller contre sa famille si elle l’avait pu. Mais la raison pour laquelle Lexa avait été heureuse d’entrer à Serpentard, avait refusé de fuir de chez elle, était sa sœur. Sa petite sœur. Elle voulait la protéger, c’était sa seule ambition lorsqu’elle était plus jeune. Malheureusement Katie était comme sa mère : indifférente, impénétrable à tous sentiments. Et encore une fois Lexa s’était fait abuser. Aussi parfois, après une lourde crise de son cœur par exemple, elle regrettait d’avoir été séparée de Sirius, parce que, peut-être, lui ne l’aurait pas abandonné.
Mais elle se reprenait bien vite. Il l’avait déjà fait, la laisser tomber. Simplement parce qu’elle n’avait pas été répartie dans la bonne maison. Simplement parce qu’elle avait été trop blessée et trop choquée pour lui expliquer la vérité. Qu’elle ne voulait pas la quitter. Que c’était à cause de sa sœur, de sa famille, de sa maladie qui la rendait plus faible qu’un nouveau-né.

Seulement c’était trop tard. Les années avaient passés, transformant Lexa en la femme froide et impitoyable qu’elle était aujourd’hui. Forgeant son caractère, sa carapace de glace afin de se protéger au maximum, elle avait mis un mur entre elle et ses souvenirs, et son amour perdu. Parce que c’était voué à l’échec. Parce que tout ce qui la touchait finissait pas être blessé. Sirius. Elle l’avait profondément meurtrie, elle le savait, tout autant que lui pour elle ; et elle recommençait aujourd’hui. Sa colère était si forte : elle ne se contrôlait plus. Et qu’il la traite de traître… Comment osait-il ?!! N’étais-ce pas lui qui l’avait si sèchement rejetée, six ans plus tôt ? Il était le seul fautif. Oui. Le seul.
Comme prévu, ses paroles eurent l’effet escompté, et même plus que prévu. Elle observa avec effarement le jeune homme perde complètement contrôle de lui-même, et tenter de lui sauter dessus. Sans la réaction des autres garçons, elle aurait sans doute mal terminé. Son cœur rata même un battement lorsqu’elle vit ses larmes de colère. Il la haïssait plus que tout au monde, et maintenant, c’était pire. Elle avait appris par sa mère que les Black avaient reniés Sirius, et s’en était allègrement servie pour le blesser. Tout au fond, profondément enfouie sous une couche hautaine, froide et impitoyable, Lexa sentait peut-être une pointe de regret. Elle avait exagéré, mais c’était lui qui avait commencé, à la juger sans même connaître quelque chose de leur histoire. Au moins elle savait de quoi elle parlait. Même si sa faute n’en était que plus grave puisqu’elle le brisait intentionnellement.
Malheureusement, tout ne se déroula pas comme prévu. Certes elle se doutait qu’il essayerai de lui régler son compte, après de telles paroles, mais elle avait sa baguette, et connaissait sa force. Seulement, Remus s’en mêla et, les quatre garçons se mirent presque à se battre, criant en tous sens. Elle ne voulait pas que Remus soit mêlé à ça. Car, n’empêche, elle l’aimait bien ce petit Gryffondor. Mais lorsque le coude de Black fonça dans l’estomac de Remus, elle sut que c’était trop tard : elle était la pomme de la discorde qui venait de lancer une graine dans le groupe si soudé des Maraudeurs. Lexa serra les poings, pinçant ses lèvres en entendant les paroles de Sirius. Encore un traître à ses yeux. Elle allait commençait à croire qu’il en voyait partout.

« La sale garce à encore quelque chose à dire, avant de se faire tuer. Quoique je n’ai pas l’intention de te laisser faire, mais bon… » coupa-t-elle d’une voix glaciale, réfrigérante, en tentant de cacher sa fureur. S’avançant vers le groupe, elle s’arrêta à quelques pas de Sirius, encore maintenu par Pettigrow et Potter, même si ce dernier rêvait de laisser son meilleur ami l’étriper, ça crevait les yeux.

« Ca ne me dérange pas vraiment que tu me haïsses, Black. En fait, c’est même plutôt divertissant, vu que tes réactions ont de quoi me faire rire. Mais ne commet pas l’erreur de jeter la faute sur Lupin. Tu ne sais même plus différencier tes amis de tes ennemis. Cela devient grave. J’ai peur pour ta santé mentale. Est-ce que tu vas tenir le choc ? » [i]termina-t-elle avec l’ébauche d’un sourire forcé. Bonne question. Car vu sa réaction, il était au bord de la crise de nerf. « Et si tu veux savoir, je te rappelles qu’avant… Avant nous étions voisons. Ta mère à parler à la mienne. C’est comme ça que j’ai appris pour ta « situation sociale », disons. » finit-elle, de nouveau sérieuse. Elle avait buté sur ses mots. Car se rappeler du passé lui faisait toujours aussi mal. En vérité, elle n’avait pas tout dit à Sirius. Si elle avait appris pour lui, c’est parce qu’elle s’était renseigné. Elle avait remarqué son comportement légèrement différent, à la rentrée. Elle avait su que quelque chose ne tournait pas rond. Et donc avait voulu savoir quoi.

La jeune femme se détourna. Il était temps de partir, avant qu’il n’essaye vraiment de la tuer. Et vu son état présent, elle n’avait aucune chance. Du moins presque aucune. Elle était Serpentard après tout, son instinct de survie lui dictait de fuir loin d’ici, même malgré sa colère.
Mais quelque chose vint perturber ses plans.
Lexa commençait à marcher vers le bout du couloir, tournant définitivement le dos à Black et ses acolytes, lorsqu’une douleur aigu traversa soudain son être. Prise par la douleur et la soudaineté du coup la fit totalement lâcher prise : elle s’écroula sur le sol, le souffle coupé, les joues en feu, luttant pour respirer.
Et voilà, cela arrivait toujours au mauvais moment. Elle faisait une crise. Et vu les vagues immenses de douleur qui la traversait, pas une bénigne. Lexa serra les dents, s’empêchant de crier. Les autres étaient toujours derrière. Elle ne voulait pas qu’ils la voient. Qu’Il la voit. Dans un tel état de faiblesse, presque inanimée, incapable de faire un geste. Il lui fallait ses médicaments. Sa poitrine la brûlait atrocement. Mais elle les avait oubliés.

« La sale garce à encore quelque chose à dire, avant de se faire tuer. Quoique je n’ai pas l’intention de te laisser faire, mais bon… »

Heureusement que James et Peter le tenait, car il aurait déjà bondit sur elle en ce moment essayant de la tuer. Il ne voulait plus l'entendre, il ne voulait plus la voir.

"Oh ne t'inquiètes pas je te tuerais sale traînée!"

Il la traîtait de tout les noms sans vraiment réfléchir à ceux qu'ils employait.

« Ca ne me dérange pas vraiment que tu me haïsses, Black. En fait, c’est même plutôt divertissant, vu que tes réactions ont de quoi me faire rire. Mais ne commet pas l’erreur de jeter la faute sur Lupin. Tu ne sais même plus différencier tes amis de tes ennemis. Cela devient grave. J’ai peur pour ta santé mentale. Est-ce que tu vas tenir le choc ? Et si tu veux savoir, je te rappelles qu’avant… Avant nous étions voisons. Ta mère à parler à la mienne. C’est comme ça que j’ai appris pour ta « situation sociale », disons. »

Il ne tenait plus, son sang était en surchauffe, il tremblait de tous ses membres, son cerveau ne régissait plus.

"Oh pour ça je vais te haïr Flower! Arrête de défendre Rémus, je suis beaucoup plus sein que toi au niveau de mon mental. Espèce de sale tarée! Je t'en pris ne me rappelles pas le pire moment de mon existence. Ta mère... ce n'est qu'une garce aussi. Pour ça tu lui ressemble, telle mère telle fille!

Quand elle partit, Sirius fut soulagé. Il demanda à ses deux amis de lâcher, ce qu'ils firent. Il partit lui aussi, cherchant à sortir du chateau. Il se jurait à lui même de faire souffrir Lexa, comme elle l'avait fait souffrir. Il se jurait de la briser. Avant il la détestait, maintenant c'était pire que de la haine, il n'avait même pas de mots pour qualifier son sentiment tellement il était fort.

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☆LEXA ▬ SIRIUS ☆

Lexa tentait tant bien que mal de se relever, de lutter contre la douleur pour continuer à avancer. L’infirmerie n’était pas si loin. Et même si la crise… Aaaah. Non. Elle n’arrivait plus à bouger. Douleur. Souffrance. Terrible souffrance qui s’emparait de son être et obscurcissait son esprit. Sans pour autant réussir à en faire disparaître Sirius. Pourquoi ? Habituellement, lorsque son cœur en faisait des siennes, elle ne pensait à rien d’autre qu’à ce que cela passa rapidement. Mais là… Elle se remémorait le visage blessé, le regard meurtrier que lui avait lancé Sirius. Il allait mal. A cause d’elle. A cause de sa famille. Par ce sang qui encore était la cause de tous leurs soucis. Elle n’avait pas voulu… Lorsqu’elle avait été répartie à Serpentard, elle avait naïvement cru que cela ne changerait rien pour eux. Car après tout, ils étaient amis pour la vie, soudés comme les doigts d’une seule main, partageant les mêmes croyances et les mêmes rêves. Et même si elle n’avait pas suivie Sirius chez les rouge et or, par peur, par peur de la réaction de son beau-père ou d’être séparée de sa sœur, elle s’imaginait qu’il l’accepterait toujours.
Illusions. Insouciance et joie de vivre s’étaient évanouies en même temps que Sirius. Elle le blessait aujourd’hui parce qu’autrefois c’était lui qui l’avait atrocement mutilée, la privant de son cœur. Car oui, malgré leurs différents, malgré leur séparation, Lexa n’avait pas réussi à récupérer son cœur. Il était resté auprès de Sirius sans même qu’il le sache. En plus d’être un traître, il était un vil voleur.
Ah que le destin était tragique !

Lexa attrapa laborieusement sa baguette heureusement rangée dans sa manche, puis la leva légèrement, sa main tremblotant telle une feuille :

« Expecto Patronum. »

Aussitôt, un nuage argenté sembla se former, tremblant un peu avant de grandir et de prendre la forme d’un grand chien imposant, qui s’immobilisa en la fixant.

« Va chercher l’infirmière. »

Immédiatement, le patronus –car oui c’était bien le patronus de Lexa- se mis à courir dans la direction de l’infirmerie pour aller chercher de l’aide. Et Lexa se félicita d’être une élève si assidue, sinon quoi elle n’aurait pu appeler à l’aide. Qu’elle détestait ça ! Devoir s’abaisser à quémander l’aide des autres alors qu’elle faisait tout pour se montrer forte, extérieurement ! Heureusement qu’elle avait eu le temps de tourner à l’angle du couloir, sinon les Maraudeurs l’auraient vus et auraient compris.
Lexa laissa tomber sa tête sur le sol, fermant les yeux. Elle Le détestait. Elle détestait Sirius… Non Black pour tout ce qu’il lui avait fait. Mais aussi parce que malgré et contre tout, elle continuait à l’aimer. Il n’y avait qu’à voir son patronus : un chien. Et devinez quel était celui de Sirius. Bingo. Encore un signe de sa malchance qui n’en finissait pas.
Lexa se laisse sombrer dans la conscience, le seul moment où rien ne venait troubler ses pensées.

FIN

» Eh, Sirius, si on allait s'amuser? [PV Sirius]
» Un tit' Rp avec Sirius?
» Une rencontre dans une foret... [pv Sirius Black]
» Le combat des deux maisons; première [PV Sirius, Reg, Albus (si il y en a un...)]
» Luna ~ Veux tu être mon ami?